Rechercher sur ce blogue

jeudi 10 novembre 2016

Guérir le blues post-performance.


Vous avez atteint ce but que vous vous étiez fixé. Vous avez réussi et goûté à l’euphorie que cela procure, mais voilà que vous êtes soudainement envahi par une déprime inexpliquée. Ne vous inquiétez pas, il n’est pas anormal de se retrouver dans cet état après avoir performé et, si ça peut vous rassurer, ça m’est aussi arrivé ! Ressentir de la tristesse, de la léthargie, un désintérêt général ou une importante fatigue sont des symptômes directement liés au blues post-performance. Mais combien de temps ça dure ? Comment faire pour retrouver son entrain et son niveau d’énergie habituel ?

1. Accepter la situation : Prendre conscience de son état sans le nier est le tout premier pas pour s’en sortir. Accueillir et identifier ses émotions, sans les juger ni les critiquer, permet de les libérer et de donner un sens à ce qu’on vit. Après avoir connu un gros « high », il est tout à fait normal de ressentir un certain « down ». C’est le juste retour du balancier qui est très souvent d’origine biologique. Rien ne sert de se torturer l’esprit en se répétant ad nauseam qu’on ne devrait pas se sentir comme ça, car ça ne fera qu’empirer les choses.

2. Se reposer : Ce n’est probablement pas le moment idéal pour les grosses remises en question, pour prendre des décisions importantes ou pour replonger la tête première dans de nouvelles grandes réalisations. Vous êtes fatigués (même si on ne veut pas toujours se l’avouer…) et vous n’êtes sans doute pas au sommet de votre forme. Favorisez plutôt le retour à l’équilibre biochimique de votre corps. Évitez les excès en tout genre. Mangez sainement, faites des activités physiques légères et surtout, reposez-vous suffisamment sans vous sentir coupable. Il n’y a rien de honteux à allonger un peu ses nuits et à faire de petites siestes au besoin.

3. Recadrer ses pensées : Nos pensées ont une nette tendance à renforcer nos émotions. Entretenir des jugements et des idées négatives envers soi-même ne fera que maintenir, voire aggraver la situation. Il faut apprendre à être empathique et à s’adresser à soi-même comme si on parlait à un ami qui vivrait la même situation que nous. Changer son discours interne en ayant des pensées bienveillantes à son propre égard réduit automatiquement l’inconfort ressenti et favorise la récupération vers un état émotionnel plus serein et constructif.

4. Contrôler son corps : Certaines recherches en psychologie ont démontré que nos expressions faciales et notre posture générale sont en corrélation directe avec notre état émotionnel. Or, des spécialistes ont également découvert que si on change volontairement son expression faciale et sa posture, cela a un impact significatif sur les émotions qu’on ressent. Bref, au lieu de s’avachir dans un divan en ruminant de sombres pensées, il paraît que si on se force à se tenir droit, à sourire et qu’on adopte une attitude joyeuse et sociable, cela entraîne progressivement un changement favorable de notre état. Ça vaut la peine de l’essayer ! Non ?

5. Se distraire : Focaliser sur autre chose que son récent accomplissement ou son état actuel permet de relativiser la situation. Partez à l’aventure dans un sentier pédestre, écoutez une musique inconnue, visitez un spa, lisez un livre sur un sujet qui vous emballe, allez au cinéma, cuisinez un nouveau plat, prenez un repas entre amis, bref changez-vous les idées pour combattre positivement la déprime qui vous habite.

Mettez en pratique ces 5 petits trucs en ne cherchant surtout pas la perfection, mais en visant plutôt la progression. Après quelques jours, quelques semaines tout au plus, vous devriez avoir retrouvé, du moins en partie, votre enthousiasme et votre énergie. Je parie même que vous aurez envie de vous fixer un nouvel objectif à atteindre. Cependant, si vous ne vous sentez pas mieux, ne serait-ce qu’un peu, votre état est peut-être plus sérieux. Dans ce cas, n’hésitez surtout pas à consulter un professionnel de la santé pour vous aider.